Des programmes de surveillance antimicrobienne bien coordonnés aident à réduire la souffrance humaine et à établir les meilleures façons de dépenser les précieux fonds des soins de la santé. Le personnel des laboratoires de diagnostic, du gouvernement, des soins de la santé communautaires, des hôpitaux de soins de malades aigus, des établissements de soins à long terme et de diverses industries du secteur privé fournit des données de surveillance qui permettent, une fois regroupées, davoir une vue densemble de la résistance aux antibiotiques au Canada.
Lapparition de la tuberculose multirésistante (TB-MR) a des conséquences de financement sérieuses.
Un seul cas de TB-MR peut coûter jusquà 500 000 $ à traiter, alors que que le traitement de la tuberculose susceptible aux antibiotiques coûte environ 20 000 $.
La fréquence des cas de TB-MR a doublé depuis 1996.
Dans le secteur de lagroalimentaire, les preuves de transfert des bactéries résistantes ou des facteurs de résistance du bétail aux humains par la nourriture ou par contact direct se font de plus en plus nombreuses.
La surveillance des formes de résistance chez les animaux et dans le transfert alimentaire des résistances à lintérieur de la chaîne alimentaire. On pourra effectuer une analyse plus approfondie une fois que les données de surveillance densemble seront disponibles.
Avec la mise sur pied du Programme canadien de surveillance des infections nosocomiales (PCSIN) en 1994, la capacité de surveillance du Canada sest renforcée. Ce programme est le résultat dune alliance formelle entre le Comité canadien dépidémiologie hospitalière (CCEH un sous-comité de la Société canadienne des maladies infectieuses) et la Division des infections nosocomiales (transmises en milieu hospitalier) et de travail du Bureau des maladies infectieuses. Le PCSIN est appuyé par des praticiens de soins de la santé dans 23 hôpitaux-sentinelle répartis sur neuf provinces, et compte 80 % des établissements de soins de la santé associés à des écoles médicales partout au Canada.
Cinq ans de surveillance par le PCSIN ont révélé que la fréquence des cas de SARM (Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline) au Canada a augmenté dune moyenne dun demi % disolats en 1995 à une moyenne de 6,1 % en 1999 (0,3 hospitalisations sur 1 000 en 1995 contre 4,3 sur 1 000 en 1999). Cette surveillance a été effectuée dans 35 hôpitaux-sentinelle de partout au pays. On a diagnostiqué 4 502 nouveaux cas de SARM au total entre janvier 1995 et décembre 1999. Des 3 009 cas pour lesquels le lieu dinfection au SARM était connu, 86 % ont été infectés dans un hôpital, 8 % dans un établissement de soins à long terme, et 6 % dans la communauté. Laugmentation importante de cas de SARM a été reliée à la transmission dun nombre relativement faible de souches « épidemiques » de SARM.
Au Canada, la première poussée dERV (Enterococcus résistant à la vancomycine) a eu lieu en 1996, soit 17 ans après la première poussée enregistrée aux États-Unis. Bien que la fréquence dERV au Canada reste faible (1 %), lERV se multiplie. En 1995, seuls deux hôpitaux canadiens dans deux provinces différentes avaient diagnostiqué un cas dERV. Aujourdhui, plus de 110 hôpitaux répartis sur 11 provinces et territoires ont signalé de cas dERV.
Novembre 2006
DOCUMENT DINFORMATION - INFECTIONS AU SARM /
STAPHYLOCOQUE DORIGINE COMMUNAUTAIRE
AOÛT 2006
Comité directeur chargé de l'élaboration
du guide de prévention des infections
MAi 2005
Le Comité canadien sur la résistance aux antibiotiques nomme une nouvelle directrice exécutive
MARS 2005
2003 Rapport de la Programme Intégré Canadien de surveillance de la Résistance aux Antimicrobiens (PICRA)