La cause principale de lévolution de la résistance aux antibiotiques chez les micro-organismes est lemploi répandu dantibiotiques dans les hôpitaux et les milieux de malades ambulatoires. Il existe un besoin urgent de réduire lutilisation de médicaments antimicrobiens et de sélectionner ceux-ci plus attentivement, surtout en ce qui a trait aux infections de lappareil respiratoire.
Bien que les antibiotiques soient indéniables bénéfiques, ils sont souvent employés à mauvais escient par les médecins, les infirmières de première ligne, et le public. Lemploi incorrect des antibiotiques survient lorsque les médecins prescrivent celles-ci pour traiter des infections virales, se servent dun diagnostic inadéquat, prescrivent sans raison des agents à large spectre, ou ne suivent pas les recommandations établies de prévention des infections. Il est également probable que les patients (ou les parents denfants malades) ajoutent à lemploi incorrect des antibiotiques en pressant les médecins deffectuer un traitement ou en manquant de rigueur avec leur prescription.
Les médecins généralistes et les praticiens de médecine familiale octroient environ 80 % des prescriptions antimicrobiennes au Canada. Pourtant, les médecins eux-mêmes sont parfois inconscients de leffet que chacun dentre eux peut avoir sur la réduction de la résistance aux antibiotiques avec les malades tant hospitalisés quambulatoires.
Lemploi dantibiotiques a permis a de plus en plus de bactéries dacquérir une résistance aux mêmes éléments qui les éliminait auparavant.
En particulier dans les institutions des soins de la santé, on estime quil y ait emploi incorrect des antibiotiques dans 50 % des cas.
Une bonne administration exige une évaluation attentive du choix de médicament, de sa nécessité réelle, de la dose et de la durée.
La grande majorité des infections pour lesquelles les médecins prescrivent des antibiotiques sont des maladies des systèmes respiratoire et génito-urinaire, de la peau et des organes sensoriels. Cependant, la plupart de ces infections, surtout celles de lappareil respiratoire et de loreille, sont causées par des virus, que les antibiotiques ne peuvent enrayer. Les antibiotiques prescrits pour des infections virales sont gaspillés et contribuent directement à laugmentation des taux de résistance.
Une étude sur la prescription dantibiotiques aux enfants canadiens dâge préscolaire a révélé que 51 % des 66 419 prescriptions dantibiotiques étaient inutiles. Une étude récente de la prescription dantibiotiques aux enfants en Ontario a indiqué que les médecins de soins durgence sont beaucoup plus enclins que les pédiatres ou médecins de famille à prescrire immédiatement des antibiotiques et à ne pas tenir compte des recommandations lorsquils doivent traiter des plaintes dotite moyenne aiguë (infection de loreille moyenne).
En général, les médecins doivent faire preuve de plus de discernement lorsquils doivent trancher la décision quant à la nécessité de prescrire des antibiotiques et si oui, pendant quelle durée pour les trois maladies les plus communes, qui ont entraîné plus de 80 % des prescriptions dantibiotiques : lotite moyenne aiguë, la pharyngite et la bronchite.
Les médecins acquiesceront parfois aux requêtes des patients (« La garderie refuse dadmettre mon enfant à moins quil ne prenne des antibiotiques ») en prescrivant des antibiotiques sans quil ny ait dindication suffisante dune infection bactérienne.
Les praticiens médicaux peuvent avoir un impact direct sur la réduction de la résistance aux antibiotiques. Les recommandations suivantes de lAlliance for Prudent Use of Antibiotics (APUA) peuvent savérer utiles :
Novembre 2006
DOCUMENT DINFORMATION - INFECTIONS AU SARM /
STAPHYLOCOQUE DORIGINE COMMUNAUTAIRE
AOÛT 2006
Comité directeur chargé de l'élaboration
du guide de prévention des infections
MAi 2005
Le Comité canadien sur la résistance aux antibiotiques nomme une nouvelle directrice exécutive
MARS 2005
2003 Rapport de la Programme Intégré Canadien de surveillance de la Résistance aux Antimicrobiens (PICRA)